PEUPLES AMERINDIENS D'AMERIQUES DU NORD
ARAPAHOS
ARAPAHOS
Bien avant l'arrivée des colons, au XVIème siècle, les Arapahos, indiens sédentaires, vivaient dans les forêts de l’Est du Canada, autour des grands lacs. Ils cultivaient un peu la terre. Les Arapahoes et les Atsenas ne formaient qu’une seule tribu. Ils se séparèrent vers 1760.
Les Arapahoes furent une des dernières tribus à émigrer vers l’ouest. Avec l'arrivée des colons, ils se déplacèrent dans dans les plaines de l'Est du Colorado et du Wyoming.
Avec l’arrivée du cheval, leur activité économique va totalement se modifier. Rapidement, ils comprirent le potentiel qu’ils pouvaient tirer du cheval. Ils devinrent chasseur de bison, comme de nombreuses autres tribus indiennes et adoptèrent un mode de vie nomade. Ils s'imprégnièrent de la culture des indiens des plaines et vécurent dans des tipis.
Histoire
Les Arapahos ont été régulièrement en guerre contre les Shoshones, les Utes, les Pawnees. Ils étaient les grands alliés des Cheyennes du Nord et du Sud. Ils vivaient souvent en commun dans les mêmes régions.
Au début du XVIIIème siècle, ils commencèrent à se déplacer à l’ouest du Minnesota.
Ils établirent des relations commerciales avec les indiens Mandans, sur les bords du Missouri, les Arikaras et les Espagnols. On les retrouvent d’ailleurs à cette époque installés avec les Cheyennes près de la Red River. En 1750, ils migrèrent ensemble vers la rivière Missouri.
Ils émigrèrent dans les régions des plaines proche des Black Hills car ils subissaient de nombreuses attaques de la part des Crees et des Assiniboins.
En 1780-1790, les Arapahoes vivaient sur les terres allant des Black Hills à la Bighorn river. Attaqués par les Sioux, ils se dirigèrent dans un premier temps vers les sources du Missouri. Ils en furent de suite chassés par les Blackfeet. Ils émigrèrent alors vers le sud. En 1790, une partie des indiens Arapahoes descendirent au sud des Black Hills pour rejoindre le groupe Cheyenne. Cette migration ne les empêcha pas pendant un certain temps de continuer à faire du commerce avec les indiens Mandans sur les bords du Missouri. En descendant vers le sud, les Araphoes attaquèrent les Utes. A partir de cette époque, ils obtinrent leur premiers chevaux grâce aux raids qu’ils organisaient contre les tribus Snakes, aidés en cela par leurs alliés les Mountain Crows. Ils chassèrent définitivement les tribus Snakes de la région de wind River et des terres proches de la north Platte.
Après 1800, les Arapahoes s’allièrent avec les tribus Snakes, avec lesquelles ils avaient été en guerre auparavant, pour faire du troc dans les territoires de la green river.
En 1810, les Arapahoes s’étaient déplacés à l’ouest dans le cour supérieur à la source de la North Platte et dans les environs de la Green river. En 1830, ils s’établirent le long des rivières Platte et Arkansas, en Oklahoma.
Entre 1851 et 1862, un traité de paix fut signé avec les Américains autorisant le passage des colons sur leur territoire (Traité de Fort Laramie). Malgré les engagements de ces derniers, le traité ne fut pas respecté (construction de routes, de chemin de fer, invasion des orpailleurs). L’avancée inexorable des blancs, faisaient fuir les troupeaux de bisons, et les Arapahos cherchaient à éviter tout contact avec les soldats. Malgré les rencontres avec les blancs pour trouver un compromis de paix, les colons continuaient d’envahir le territoire des indiens Arapahos. En 1864, Le général Chivington organisa une expédition punitive contre les villages des Cheyennes et des Arapahos à Sand Creek qui fit plusieurs dizaines de morts parmi les indiens.
A partir de 1865, en représailles contre les blancs qui détruisaient de plus en plus de villages indiens, les Arapahos, alliés des Cheyennes et des Sioux, attaquèrent des forts isolés. Malgré ces raids, ils ratifièrent un traité à la fin de l’année 1865, dans lequel ils renonçaient au territoire du Colorado. Mais de plus en plus isolé, les Arapahos furent contraint et forcés de signer, en 1867, un nouveau traité, le traité de Medecine Lodge. Ce document accorda aux Arapahos une réserve en Oklahoma et au Wyoming, et leur réserve de chasse fut limitée au Sud de l’Arkansas. Les Arapahos s’installèrent définitivement dans la réserve en Décembre 1868, après s’être soumis au Général Shéridan qui avait fait une démonstration de force en massacrant un village Cheyenne.
Aujourd’hui, 2.000 Arapahos vivent dans la réserve du Wyoming, et 3.000, mélangés avec les Cheyennes, dans une réserve de l’ouest de l’Oklahoma. Sur les 5.000 Arapahos, 1.000 parlent encore ce dialecte, dont la majorité ont plus de 50 ans.
Coutumes et spiritualité
Il existait plusieurs sociétés parmi les tribus Arapaho : la société des shamans, les sociétés militaires, … Ces dernières étaient subdivisées par classes d’age.
Tous les objets courants avaient, pour les Arapaho, une signification symbolique dans leurs actions quotidiennes. Ces symboles étaient à mettre en relation avec les forces surnaturelles présentes dans toutes les choses. Les Arapahos vénéraient une pipe plate qu’ils conservaient dans un paquet sacré. Ils possédaient aussi de grandes perles bleues.
Assimilés par la culture des indiens des plaines, les Arapahos célébraient chaque année la danse du soleil chaque année. Le rituel arapaho de cette cérémonie est le plus complexe de tous les indiens des plaines. Les danseurs volontaires s'infligeaient souvent de violente tortures.
ATSENA
Au début du XVIIème siècle, les indiens Atsaenas vivaient près de la Red river. Puis, à la fin du XVIIème siècle, les Atsenas se réfugièrent vers le nord-ouest dans le Manitoba (Canada) vers la rivière Assiniboin.
A la fin du XVIIIème siècle, une partie des Atsenas migrèrent jusqu’au rives du Missouri. Ils s'installèrent dans le Nord-Ouest des grandes plaines, en amont du Yellowstone.
Vers 1750, ils faisaient du commerce avec les Cree et les Assiniboins dans l’échange de marchandise et la vente d’armes. A partir de 1805, les Atsenas échangeaient leurs fusils et des marchandises anglaises avec les river Crow.
Les Artsenas et les Arapahoes ne formaient qu’une seule tribu à l’origine. Entre 1750 et 1790, ils s’allièrent avec les tribus Arapahoes et Crows pour chasser les Snakes de la région allant de la Bighorn au cour supérieur de la Yellowstone. A la fin du XVIIème siècle, ils furent les victimes des raids de Cree et d’assiniboins.
Aujourd’hui, seulement une centaine d’indiens, entre les Atsenas et les gros ventres, continuent à parler leur langue d’origine sur 1.200 individus. Les Atsenas sont regroupés dans la réserve de Fort Belknap dans le nord du Montana.
GROS-VENTRE
Les Gros ventres vivaient près de l’embouchure du Missouri.
Avec l’introduction du cheval, les indiens Gros-ventre vont abandonner leur mode de vie agricole pour la chasse au bison.
Les Gros-ventre étaient en fait issus de mariage entre les tribus Atsenas et les tribus Crow.
BLACKFEETS
BLACKFEETS
Originaires des grands lacs et de la rivière de la Saskatchewan (Canada), les Blackfeets ont émigré vers les plaines du Montana et de l’Alberta, au bord des montagnes rocheuses, le long de la rivière Bow. Entre 1750 et 1770, ils avancèrent jusqu’aux rocheuses depuis la Red deer river. Ils continuèrent leurs déplacements vers le sud-ouest jusqu’en 1800.
Avant l’apparition du cheval, les Blackfeet vivaient principalement de la pêche. Le cheval changea complètement leur mode de vie. Ils l'utilisaient essentiellement pour la chasse au bison. Pauvre et nomade, ils se déplaçaient avec leurs tipis en suivant les troupeaux de bison. Excellents cavaliers, ils étaient redoutés par les autres tribus des plaines car s’étaient des guerriers redoutables. En période de guerre, les trois tribus (Kainahs, Siksikas et Piegans) s’unissaient pour défendre leurs terres.
Ils étaient divisés en plusieurs bandes dont chacune avait à sa tête un chef. Les bandes se réunissaient en été pour célébrer les cérémonies et les rites religieux.
Histoire
Dès qu’ils obtirent leurs premiers fusils, vers 1755, grâce aux marchands Anglais de la baie d’Hudson, les Blackfeet organisèrent des raids chez les Snakes, les Kutenais et les Flatheads. Ils attaquaient tous les campements indiens, capturant femmes, enfants et chevaux et tuant un maximum d’homme. Ils finirent par exterminer les tribus Flatheads et divisèrent définitivement les Snakes les repoussant jusque dans les rocheuses. Continuant leur avance, à la fin du XVIIIème siècle, ils repoussèrent les Salish-Tunaxes et les Kutenais hors des plaines, à l’est des rocheuses. Jusqu’au XIXème siècle, les Blackfeets étaient les ennemis jurés de tous les indiens des plaines, et notamment des Snakes. Dès que les tribus ennemis des Blackfeet possédèrent des fusils, l’avance de ces derniers fut rapidement stoppée (milieu du XIXème siècle).
Entre 1855 et 1862, les Blackfeet signèrent un traité de paix avec les Américains, autorisant un passage sur leur territoire. En Janvier 1870, prétextant un vol de chevaux, les soldats Américains massacrèrent 180 Piegans d’un seul campement, sur la Marias River dans le Montana, au moment où ils tentaient de sortir de leurs Wigwams.
En 1876, les blackfeets participèrent à la bataille de Little Bighorn au côté des Sioux et des Cheyennes. En 1877, refoulés par les colons, ils concédèrent 10.000 ha de leur territoire au gouvernement canadien. Le massacre des bisons par les Américains réduisit les Blackfeets a la famine.
Mais la cause la plus importante de la disparition des Blackfeet fut les maladies : en 1781, ils contractent la variole à la suite d’une guerre contre les Shoshones, eux-mêmes malades ; en 1837, des colons contaminèrent une grande partie des enfants ; en 1849, une épidémie de choléra transmise par les pionniers toucha les Blackfeets ; en 1864 les oreillons ;…Ces successions cycliques d’épidémies décimèrent pratiquement toutes les tribus Blackfeets.
Aujourd’hui, les rescapés Blackfeets possèdent des ressources minières sur leur territoire du Montana. Le contrat d’exploitation est particulier : Toute la production appartient à la tribu, alors que la compagnie d’exploitation possède le matériel et avance entièrement les fonds. La tribu touche le sixième du produit en redevance et 50% des profits nets après que la compagnie est rentrée dans ses fonds.
La nation des Blackfeet compte aujourd’hui 32.300 individus, installés dans une réserve du Montana.
La langue Blackfeet, incluant les trois tribus Piegan, Kainah et Siksika, est parlé par 1.000 indiens, dans le sud de l’Alberta et le nord du Montana, sur 15.000 individus. Au canada, on compte 9.000 Blackfeets parlant encore leur langue sur 15.000 individus. Cette langue est assez proche de la langue parlée par les Crees.
Coutume et spiritualité
Le soleil représentait le maitre du monde pour les Blackfeets, divinité bienfaisante, sagesse et bonté. Des prières quotidiennes étaient adressées au soleil : ”Le soleil tient la terre et le ciel ensemble dans une même salle”. La danse du soleil était célébrée chaque année.
Les femmes étaient considérées comme les fondatrices de l’humanité. Aucunes cérémonies, y compris la danse du soleil ne pouvait se dérouler sans elles. Elles avaient les gardes des sacs-médecine et elles étaient les seules à pouvoir évoquer les esprits. Les membres de la société des vielles-femmes organisaient la danse du soleil (installation des loges, représentation de la chasse le quatrième jour).
D’après une légende Blackfeet, les enfants sacrés, union du mariage entre le pouvoir de la femme sacrée et l’étoile du matin, apportaient tous les éléments nécessaires pour la vie de la tribu. Ce grand pouvoir était célébré lors des cérémonies où le fils “tête marqué” détournait les oiseaux monstrueux qui menaçaient le soleil.
Les Blackfeet pensaient qu’une vision particulièrement importante pouvait se vendre. L’acheteur devenait pour un soir le mari de la femme du visionnaire, en échange de la vision.
Lors des affrontements guerriers, les scalps étaient fixés au sommet d’une perche pour être offert aux forces de la nature.
Ils pratiquaient les bains de vapeur comme un moyen de purification et de recherche de vision.
La pipe sacrée était richement décorée de perle, de peinture, de plume et de fourrure. Chaque pipe avait une origine surnaturelle. Elle était utilisée lors des cérémonies pour soigner les malades, ou lors de sa transmission d’un gardien à un autre. Ils peignaient aussi de la même façon leur tipi représentant les visions et les évènements de la vie du propriétaire.
Les Blackfeet pratiquaient la polygamie. Un guerrier courageux pouvait avoir plusieurs femmes s’il savait subvenir à leurs besoins.
KAINAH
SIKSIKAS
Les Siksikas étaient le groupe Blackfeet installés le plus au nord, à l’Est des rocheuses à la frontière des Etats-Unis et du Canada.
PIEGANS
Vers 1730, les Piegan vivaient près de Eagle Hills, près de la fourche de la Saskatchewan. En 1781, ils se déplaçèrent vers l’ouest (Red Deer River). Ils vivaient principalement de la chasse au bison, dans le sud des plaines.
Les Piegan étaient les ennemis des Snakes, des Kutenais et des Flatheads, mais avaient de bonnes relations avec les Crees. Ils s’équipaient en armes grâce aux marchands installés sur les compagnies de la baie d’Hudson. En 1781, une grave épidémie de variole tua plus de la moitié de la population des Piegans. Entre 1781 et 1786, ils organisèrent de nombreux raids contre les indiens Snakes pour leur voler des chevaux.
En 1815, ils chassèrent les tribus Snakes installés dans les régions à l’ouest des rocheuses.
BLOOD
Les Bloods, alliés des Blackfeet, vivaient près de la rivière Belly. Autrefois, cette tribu se trouvaient plus au Nord, dans le Saskatchewan.
CHEYENNES
L’origine du mot Cheyenne viendrait des tribus indiennes voisines qui les dénommaient ainsi comme “Ils parlent une langue étrangère.”
Avant le XVIIIème siècle, les Cheyennes habitaient dans le Minnesota, dans les forêts bordant le Canada. Ils y pratiquaient un peu d’agriculture. Ils commencèrent leur migration au début du XVIIIème siècle, en s’installant en bordure de la Red River.
Au milieu du XVIIIème siècle, ils traversèrent le fleuve Missouri, pour se déplacer plus tard vers les Black Hills. En 1795, ils étaient installés près de la Cheyenne River avec les Arapahoes. En 1800, ils commencèrent à s’installer dans les Black Hills. Au XIXème siècle, ils émigrent dans le Dakota du Nord le long du fleuve Cheyenne. Puis, ils continuèrent leur migration vers le Missouri, au Sud des plaines. Les cheyennes du Nord furent les derniers indiens à s’être installés dans les grandes plaines.
Mode de vie
Avant l’arrivée des colons, les Cheyennes, installés dans l’Etat actuel du Minnesota, vivaient essentiellement de l’agriculture (maïs et riz sauvage) et de la chasse. Ils pratiquaient l’art de la poterie et habitaient dans des huttes en terre. Petit à petit, ils émigrèrent vers l’Ouest au pays des Tétons Sioux. Grâce à l’acquisition du cheval, ils adoptèrent un mode de vie de plus en plus lié économiquement à la chasse au bison. Ils abandonnèrent complètement leur vie sédentaire, la poterie et leur culture vers le milieu du XVIIIème siècle. Ils introduisirent dans les plaines le wigwam, ou le tipi, facile à démonter et à transporter.
Installés en bordure du Missouri, ils firent du troc avec les villages Mandans à partir de la fin du XVIIIème siècle. A la même période, ils faisaient du troc avec les Arapahoes pour obtenir des chevaux, et avec les villages Arikaras du Missouri.
Au début du XIXème siècle, déplacés par l’avance des colons, ils émigrèrent encore plus à l’Ouest et abandonnèrent définitivement l’agriculture et la poterie. Ils devinrent nomades, se déplaçant dans leurs tipis, à la recherche de grands troupeaux de bisons. A cette époque, les tribus Cheyennes se divisèrent en deux groupe : les Cheyennes du Nord s’installèrent dans le pays de Powder River et de Bighorn, non loin des Sioux. Quand aux Cheyennes du Sud, ils construirent des villages dans les plaines du Colorado et du Kansas.
Les Cheyennes étaient divisés en 10 grandes bandes gouvernées chacune par un conseil de 44 chefs et 6 sociétés militaires, dont la société des guerriers-chiens. Cette société intertribale, faisait fonction de “police” lorsque les tribus se réunissaient. Il existait aussi des sociétés de danse, de médecine et de chamanisme.
Coutumes et spiritualité
L’objet principal de toutes les cérémonies Cheyenne était la terre sacrée. Ils dessinaient sur la terre des spirales qui avaient le pouvoir d’absorber les influences des esprits. Les spirales ensuite s’inversaient pour que le pouvoir des esprits se dissipe entre les individus de la tribu.
Dans la mythologie Cheyenne, comme dans la majorité des croyances indiennes, la terre, à l’origine, était recouverte par les eaux. Plusieurs animaux tentèrent de ramener de la boue du fond des eaux sans y parvenir. Chez les Cheyennes, le Foulque, oiseau échassier, est l’animal pourvoyeur de la poignée de boue qui rend possible l’acte créateur.
La majorité des rites religieux était ainsi tourné vers la rennaissance de la vie sur terre et du retour du printemps. La danse du soleil des Cheyennes était la danse la plus élaborée des nations indiennes des plaines. Elle était célébrée chaque année.
D’après une légende Cheyenne, aux quatre points cardinaux vivaient quatre esprits. Il existait d’autre part deux divinités principales : Celui qui est sage et un Dieu vivant sous la terre.
Le “Paquet sacré” des Cheyennes contenait un chapeau en peau et poil de bison femelle, deux flèches pour la chasse et deux flèches pour la guerre.
Au retour d’une guerre, des grandes cérémonies étaient célébrées uniquement si aucun guerrier Cheyenne n’avait été tué. Les hommes se noircissaient le visage et les danses avaient lieu toute la soirée. Si un guerrier mourait au cours de la bataille après avoir compté un coup, les cérémonies étaient quand même maintenues. Par contre, toute festivité était annulée si un ou plusieurs Cheyennes avaient été tués au cours du combat.
Au cours de ces bataille intertribale, les scalps des ennemis étaient dressés sur des perches, où, décomposés à l’air. Ils étaient ainsi offerts aux forces de la nature. Les danses du scalps étaient dirigées par un groupe d’homme “mi-homme” “mi-femme”. Ces danses étaient surtout l’occasion pour les jeunes indiens de se retrouver. Lors du premier scalp, le jeune indien devait se purifier. Il fumait la pipe sacrée qu’il offrait aux quatre directions, puis se frottait tous le corps avec les mains. Des bouts de chairs étaient offert à la prairie pour implorer les esprits pour les prochaines victoires.
Les homosexuels étaient bien intégrés. Ils participaient aux taches féminines, ils s’occupaient des blessés lors des combats et arrangeaient les mariages.
Comme la majorité des tribus indiennes venus du Nord, les femmes portaient des vêtements en daim orné d’une broderie en piquants de porc-épic, de perles et de franges.
Histoire
Au cours du XVIIIème siècle, les différentes guerres contre les Chippewas, les Sioux puis les Dakotas obligèrent les Cheyennes à émigrer vers le Missouri puis vers les Black Hills. A la fin du XVIIIème siècle, les cheynnes étaient les alliés des Arapahoes et de certains groupes Kiowas. Ils chassèrent les indiens Crows River de la région du little Missouri.
Après 1800, ils continuèrent de se battre contre les Crows dans les Black Hills. Mais à partir de 1820, les Crows s’allièrent avec les Sioux et organisèrent des raids contre les Cheyennes pour leur voler des chevaux. Pour faire face au manque de chevaux, les Cheyennes organisèrent à leur tour des raids à partir de 1826 contre les tribus indiennes du sud le long de la Canadian River et de la rivière rouge. Les Cheyennes se divisèrent en deux groupes au début du XIXème siècle : ceux du Nord étaient installés près du fleuve Platte, les autres au Sud près du fleuve Arkansas. Jusqu’en 1840, les Cheyennes furent en guerre continuelle contre les Kiowas, les Comanches et les Apaches.
Les cheyennes du Nord
Durant la première partie du XIXème siècle, les Cheyennes du Nord repoussèrent avec virulence l’avancé des colons. Entre 1851 et 1862, un taité de paix fut signé entre les deux partie autorisant le passage des Européens sur le territoire Cheyenne. Malgré ce traité, les colons, à la recherche d’or, continuaient de construire des routes et d’envahir les terres des indiens. Les Cheyennes avaient de plus en plus de difficulté à chasser le bison.
Alliés avec les Arapahos, ils rencontrèrent une nouvelle fois les colons blancs au cours de l’hiver 1864, afin de signer un autre traité de paix. Malgré les promesses des blancs, le 29-11-1864, une attaque surprise des miliciens, avec à leur tête le colonel Chivington, contre les campements Cheyennes, fit plus de 600 morts chez les indiens (guerre de Sand Creek). Les soldats massacrèrent et mutilèrent des femmes et des enfants. En représailles, les cheyennes, à partir de 1865, aidés des indiens Sioux et Arapahos, multiplièrent les attaques contre les forts isolés, les convois de diligence, attaque de train, vols d’animaux, etc…
Entre 1874 et 1876, les Cheyennes du Nord participèrent aux cotés de nombreuses tribus indiennes au soulèvement général des indiens des plaines du Sud. Principaux alliés des Dakotas, ils massacrèrent 5 compagnies commandées par Custer, qui sera tué, au cours de la bataille de Little Big Horn en 1876. Finalement, et malgré quelques victoires des Cheyennes sur les blancs, les Cheyennes du Nord abdiquèrent et furent envoyés dans des réserves indiennes du Sud avec leurs “cousins” les Cheyenes du Sud. Malgré leur lien de sang, les deux groupes Cheyennes eurent des difficultés à communiquer car le vocabulaire des Cheyennes du Nord avaient été enrichie par le contact des indiens des plaines.
Les Cheyennes du Nord tentèrent de s’échapper par tous les moyens des conditions de vie misérable que leur proposaient les blancs dans leurs réserves. De nombreux indiens moururent de froid dès les premières années. La majorité des indiens qui réussissaient à s’échapper des réserves était immédiatement pourchassés et refaits prisonniers.
Les cheyennes du Sud
A la fin de l’année 1865, refusant les traités de paix signés par Chaudron-Noir, les cheyennes du Sud se divisèrent en deux groupes ; une partie alla rejoindre les Cheyennes du Nord installés avec les Tétons Sioux et les Arapahos, l’autre partie des Cheyennes, conduit par Chaudron-Noir, descendirent encore plus au Sud. Ces derniers s’allièrent avec les Comanches, les Kiowas, les Apaches et les Arapahos du Sud. Mais pourchassé par les soldats, les Cheyennes du Sud et les Arapahos signèrent un traité dans lequel ils renonçaient à leurs droits de propriété sur le territoire du Colorado. Ils furent déplacés encore plus au Sud dans l’Arkansas.
En Octobre 1867, le traité de Medecine Lodge fut signé spécifiant l’installation des Cheyennes du Sud dans une réserve de l’Oklaoma, mais les indiens refusèrent l’offre. Moins d’un an après la signature du traité, Custer et ses hommes massacrèrent 103 indiens dans un village Cheyenne près de la rivière Washita. Le chef Chaudron-Noir, un des rares chefs Cheyennes à rechercher la paix avec les blancs, fut tué au cours de cette bataille. Les Cheyennes qui avaient suivi Chaudron-Noir et qui survécurent au massacre, se rendirent quelques semaines plus tard au Général Shéridon.
Une partie des Cheyenne du Sud, sous la conduite du Chef Grand-Taureau refusant de vivre dans une réserve, décidèrent de rejoindre les Cheyennes du Nord. Mais l’armée Américaine en décida autrement en massacrant tous les guerriers ainsi que le chef Grand-Taureau au cours d’une embuscade. A la fin de 1869, tous les grands Chefs Cheyennes du Sud avaient été tué par les soldats Américains ; Chaudron-Noir, Nez-Busqué et Grand-Taureau. Il restait encore quelques clans Cheyennes résistants. Mais en hiver 1874-75, des milliers de soldats Américains organisèrent des raids de plus en plus violents contre les quelques rares villages Cheyennes du Sud existants. Epuisés par le manque de nourriture (les colons tuaient systématiquement tous les bisons et les laissaient pourrir sur place, affamant ainsi les tribus indiennes), les derniers Cheyennes du Sud se rendirent dans les réserves indiennes.
Aujourd’hui, 1.000 Cheyennes sont installés dans une réserve du Sud-Est du Montana (Rivière Tongue), et 3.000 dans l’ouest de l’Oklahoma associés avec les Arapahos. Le reste des indiens Cheyenne (7.500) est répartie dans les différentes réserves. On dénombre à peu près 1.700 indiens parlant la langue Cheyenne.
Aujourd’hui, les Cheyenne du Nord possèdent des ressources minières sur leur territoire. Le contrat d’exploitation est particulier : Toute la production appartient à la tribu, alors que la compagnie d’exploitation possède le matériel et avance entièrement les fonds. La tribu touche le sixième du produit en redevance et 50% des profits nets après que la compagnie est rentrée dans ses fonds.
Les grands chefs Cheyenne
CHAUDRON-NOIR : Chef des cheyennes du Sud, contesté à la fin de sa vie par les autres chefs Cheyennes. Il a souvent recherché à vivre en paix avec les hommes blancs. Chaudron-Noir s’enfuie vers le Sud où il s’allia avec les Arapahos. Mais malgré sa médaille, offerte par Lincoln, et son drapeau Américain qui flotté continuellement sur son tipi, les colons massacrèrent son village.
GRAND-TAUREAU : Chef des Cheyennes du Sud. Il fut un des chefs de la société des Guerriers-chien et un adversaire de Chaudron-Noir. Dernier chef des Cheyennes du Sud à être tué, il a toujours refusé d’être parqué dans les réserves des blancs.
NEZ-BUSQUÉ : Chef des Cheyennes du Sud. Il a toujours refusé de signer un seul traité de paix avec les blancs.
OURS-CHETIF : Chef des Cheyennes du Sud. Il fut tué par les soldats Américain alors qu’il partait à leur rencontre avec un drapeau blanc.
AUTRES TRIBUS
WIYOT
Les Wiyot vivent dans le nord-ouest de la Californie.
On recense aujourd’hui 120 Wiyot. Le dernier indien a parler la langue Wiyot est mort en 1962.
YUROK
Les Yurok habitaient autrefois dans le Nord de la Californie (rivière Klamath). Ils vivaient proche des indiens Hupas. Ils sont installés aujourd’hui dans le nord-ouest de la Californie.
Ils vivaient principalement de la cueillette et de la pêche au saumon. Ils construisaient des canoës et travaillaient la vannerie. Les canoës étaient simplement fabriqués dans un tronc de séquoia évidé et brûlé par le feu pour le creuser à la profondeur voulue.
Ils avaient de nombreux contact avec les indiens de la Colombie-Britannique et de la cote du Nord-Ouest avec lesquels ils échangeaient de la nourriture contre des coquillages et des perles.
Leur vie était commode car la nature leur offrait tous ce dont ils avaient besoin. Ils n’ont pratiquement pas connu de famine au cours de leur histoire.
Les villages des Yuroks étaient composés de groupes de maisons indépendantes appartenant à une même famille. Chaque famille avait un droit de pêche et un droit de chasse sur un territoire déterminé. Le chef de la famille était la personne la plus agée.
Coutumes et spiritualité
De nature très pacifique, ils ne connaissaient pas la guerre car ils n’avaient pas á défendre leur territoire contre des ennemis éventuels, peu intéressés par ces régions arides.
Influencés par leurs voisins indiens du Nord-Ouest, ils accordaient une très grande importance au rang social et à la richesse personnelle. Le dessein des Yuroks était de devenir riche. La richesse d’un individu se comptait en dentales, ou en têtes de pic-vert. La valeur de la vie d’un homme dépendait surtout de son statut social. Mais les Yuroks considéraient que la richesse d’un individu et son statut social étaient à tout point de vue comparable. Ainsi, plus un indien exhibait ses richesses grâce aux commerces avec les autres tribus, plus il avait un statut élevé au sein de la tribu. Le système de classe sociale était en fait uniquement basé sur la richesse matériel d’un individu. Les familles les plus riches organisaient les cérémonies et fêtes religieuses. Certaines querelles entre individu riches pouvaient aller parfois jusqu’à l’effusion de sang.
La culture des Yuroks était très proche des Hupa et des Karoks, dont ils célébraient souvent des mariages entre eux. Malgré leurs nombreux contacts avec les autres tribus indiennes du Nord-Ouest du Pacifique, les Yuroks ne pratiquaient pas le Potlatch, ni les danses masquées. Ils célébraient seulement la cérémonie du cycle du renouvellement du monde afin d’obtenir de la nourriture, la richesse et le bien-être.
Seule les femmes avaient le pouvoir de guérir les malades, ce qui leur donnaient le prestige et une source de revenus.
On recense aujourd’hui entre 3.000 et 4.500 indiens d’origine Yurok, dont seulement une toute petite poignée parle encore la langue Yurok.