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SIOUAN

Le mot Sioux a été inventé par les hommes blancs. Le véritable nom des Sioux, tel qu’ils se nomment eux-même est “Ikce Wicasa” ; les humains de la nature.

 

Localisation

 

À la fin du XVIIIème siècle, les Sioux formaient la plus grande tribu des indiens des plaines. Leur territoire s’étendait du Minnesota, au Dakota du Nord et au Dakota du Sud, au Nord du Nebraska, au Sud du Saskatchewan, au Manitoba, dans les Black Hills (leur montagne sacrée) et la vallée de Platte. Les Sioux sont originaires des forêts Orientales du continent Nord Américain. Ils en ont été chassés par les Chippewa.

 

Mode de vie

 

Au XVIIème siècle, les Sioux regroupaient un ensemble de petites tribus des Woodlands dans l’actuel Minnesota. Ils se nourrissaient de petit gibier, de cerfs, de riz sauvage et de cueillette. Quand ces tribus commencèrent leur migration vers l’ouest, ils adoptèrent un nouveau mode de vie. Ils devinrent de grands chasseurs de bison, se déplaçant dans des tipis. Le bison était pratiquement leur unique ressource alimentaire, notamment chez les tribus installées dans le Nord des grandes plaines.

Nomade, les déplacements d’hiver se faisaient par petites bandes et chacune rejoignait ces terres réciproques en bordure de rivière, dans des vallées boisées . L’été, certains groupes se réunissaient dans des campements circulaires communs.

Certaines tribus semi-sédentaires Sioux de l’Est des grandes plaines (langue Dhegiha et d’autres tribus) vivaient de l’agriculture (maïs et riz sauvage).

 

La structure tribale

Chacune des bandes Sioux était composée de plusieurs lignées. Chaque bande était représentée par un chef et un conseil des anciens. Chaque lignée symbolisait l’unité sociale familiale ou Tiyospe. Il n’existait pas d’organisation politique centralisée entre les bandes, car chacune était indépendante et libre de ces décisions.

Chez les Sioux nomades, les tribus se déplaçaient en petite bande nomade complètement indépendante et autonome. Un chef de bande était élu démocratiquement, mais les décisions concernant la vie de la tribu étaient prises en commun et tout le monde donnait son avis. Les liens entre les personnes étaient très flexibles, ce qui signifiait que personne n’avait une autorité quelconque sur personne.

L’honneur et le respect d’une personne devaient se gagner par le mérite lors des guerres et des chasses.

Les groupes se retrouvaient régulièrement pour célébrer des grandes cérémonies.

Le rôle des sociétés était également très important. Une des fonctions principale de la société, sorte de confrérie, était de défendre les intérêts de la tribu, aussi bien économique, militaire ou spirituel. L’admission d’un jeune au sein d’une des sociétés était une marque de reconnaissance sociale très importante. Les sociétés militaires faisaient office de police à l’intérieure des bandes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Histoire

 

Le premier contact des Sioux avec les blancs eut lieu en 1541.

Au XVIIème siècle, installés dans les woodlands (minessota), les Sioux étaient entourés de groupes rivaux. Ils étaient en conflits, notamment avec les Ojivwas, qui les contraignirent à migrer vers les grandes plaines.

A partir de 1730, les premiers affrontements éclatèrent entre les Français et les Sioux. Ces derniers se fournissaient en armes Anglaises sur le marché de la source du Minnesota River. Pour éviter que les Arikaras s’alimentent en armes Françaises, les Sioux passaient sur la rive occidentale du Missouri et s’interposaient entre les villages Arikaras, lieu de troc, et les tribus installées dans les Black Hills.

En 1750, on comptait près de 30.000 indiens Sioux.

En 1776, des petits groupes de Sioux commencèrent à s’installer dans les Black Hills en s’attaquant aux tribus déjà installées. En 1800, ils dominaient pratiquement toutes les plaines à l’ouest du Missouri grâce aux attaques répétées dans les villages Cheyenne, Crows et Kiowas. Afin d’alimenter leur ressource en chevaux, ils les volaient aux indiens Pawnees et aux Cheyennes. Peuples de guerriers, les Sioux ont toujours étaient les ennemis héréditaires des indiens Crows, malgré leur langue pratiquement commune.

Mais les premiers effets de guerre contre les colons commencèrent réellement au début du XIXème siècle. Alliés des Anglais, les Sioux combattirent à leurs cotés lors de la révolution Américaine et de la guerre de 1812. En 1815, les bandes Sioux de l’est conclurent un traité de bonne entente avec les Américains. Puis en 1825, un autre traité confirma la possession par les Sioux d’un immense territoire englobant une partie du Minnesota, le Dakota du Nord et le Dakota du Sud, le Wisconsin, l’Iowa, le Missouri et le Wyoming. En 1837 et 1851, les Sioux vendirent la totalité de leur territoire situés à l’est du Mississippi.

En 1851, 1862 et 1865 les Sioux signèrent plusieurs traités de paix avec les blancs autorisant le passage des chariots des colons sur leur territoire. Mais aucun des traités ne fut jamais respecté par les blancs. Les colons étaient de plus en plus nombreux à envahir le territoire des sioux alors que les traités prévoyaient un contrôle des flux par l’armée Américaine. L’avancée des pionniers devenait inexorable. Le premier conflit entre Sioux et Américain se produisit près de Fort Laramie en 1854 au cours duquel 19 soldats Américain furent tués. En représaille, les troupes Américaines tuèrent une centaine de Sioux, dans le Nebraska, et emprisonnèrent leurs chefs.

Soucieux de garder leur indépendance et leur liberté, les Sioux, accompagnés des Cheyennes du Nord et des Arapahos attaquèrent, a partir de 1866, les forts isolés des colons. La guerre éclata rapidement entre les deux parties, mais la résistance des Sioux fut acharnée, notamment grâce aux trois tribus Oglalas, Minneconjous et Brûlés.

En hiver 1866, les trois tribus Sioux lancèrent de nombreuses embuscades contre les colons. Le massacre de Fetterman fit près de 200 morts du côté des indiens. Malgré cette lourde perte, les Sioux, menés par leur chef Oglalas Red Cloud, firent subir la plus lourde défaite de l’Armée américaine dans leur guerre contre les indiens. Aucun soldat américain ne revint vivant de cette bataille. Encouragé par cette victoire, les Sioux, sous l’impulsion des Oglalas, multiplièrent les embuscades contre les forts, les trains et les convois de marchandises dans tout le territoire de Powder River.

Malgré les renforts de soldats, l’armée américaine continua de subir de lourdes pertes et de nombreux affronts face aux tribus sioux beaucoup mieux organisées et beaucoup plus déterminées. Lassés et fatigués, les Américains acceptèrent de quitter les forts de la région de Powder river. En 1868, le traité de paix fut signé à Fort Laramie reconnaissant la souveraineté des Sioux et leur possession sur les montagnes des Black Hills. Toute construction de route était interdite sur le territoire indien.

Mais suite à la découverte de l’or dans ces montagnes en 1874, les colons n’eurent alors que faire de ce traité. Emmenés par le général Custer, les blancs envahirent les Blacks Hills à la recherche d’or. A partir de ce jour, Custer devint l’ennemi juré des Sioux, principal responsable du non-respect du traité de 1867. Les chefs sioux Sitting Bull, Crazy Horse et Red Cloud refusèrent catégoriquement de vendre leurs terres aux blancs. De nombreux heurts éclatèrent entre indiens et colons. En 1876, les Cheyennes, les Blackfoot et les Sioux (Oglalas, Minneconjou et Hunkpapa) emmenés par leurs chefs Sitting Bull et Crazy Horse, anéantissent 5 compagnies de cavalerie. Le général Custer fut tué au cours de cette bataille de Little Big Horn.

Face à cet affront, les Indiens devinrent alors des cibles privilégiées pour les colons. Traqués par les colons et les soldats de l’armée américaine, le clan de Crazy Horse fut attaqué en janvier 1877. Pourchassé, le chef sioux Crazy Horse se rendit finalement en mai 1877. Subissant pour leur part de lourdes pertes lorsqu’ils attaquaient directement les Sioux, les colons décidèrent d’utiliser des méthodes d’extermination plus pernicieuses. Ils commencèrent à massacrer des troupeaux entiers de bisons afin de réduire les indiens à la famine. Dépouillés de leur fourrure par les blancs, la viande de bison pourrissait au soleil.

Les blancs tentaient par tous les moyens de forcer les Sioux à signer leur réédition sur les montagnes des Black Hills. De nombreux Sioux réduit à la famine se rendirent finalement dans les réserves des blancs avec l’espoir de créer une réserve dans Powder River. Certains guerriers Sioux, achetés par les promesses des blancs, étaient utilisés dans les pourparlers entre l’armée Américaine et les tribus résistantes. A la fin de 1877, les blancs forcèrent les Sioux des réserves à s’installer dans une réserve indienne du Missourri dans une région aride et sans eau. Au cours de leur transfert, de nombreux Sioux s’échappèrent et allèrent rejoindre les tribus Sioux réfugiées au Canada, et notamment celle de Taureau-Assis (Sitting Bull).

Le 15-12-1890, au cours d’une altercation entre indiens et colons, Sitting Bull fut assassiné. Durant ce même mois de Décembre 1890, le clan de Big Foot, représentant essentiellement des indiens Oglalas, Lakota et Minneconjou furent transférés dans le village de Wounded Knee Creek. Le 29 Décembre, alors que les indiens sous la vigilance très rapproché des soldats, rendaient leurs armes, une fusillade éclata. Plus de1 300 indiens Sioux périrent lors de ce massacre,  notamment des femmes et des enfants. Encerclés par les compagnies de cavalerie, les Sioux ne purent opposer aucune résistance. Quelques bandes sioux venues de l’extérieur entendirent les coups de feu et se rendirent rapidement sur les lieux du massacre. Ils essayèrent en vain de créer une diversion, mais les soldats étaient beaucoup trop nombreux et les Sioux ne purent éviter ce piège infernal. Les soldats firent un véritable massacre sans aucune pitié. Le massacre de Wounded Knee Creek marquera la fin de la résistance des sioux face aux blancs.

Pendant des décennies, et encore aujourd’hui, Wounded Knee Creek va rester encré dans la mémoire collective des Sioux, et des indiens en général, comme la fin du peuple amérindien.

En 1980, les Sioux obtirent des dédommagements financiers (100 millions de dollars entre le prix de la terre et les intérêts courus depuis 1877) suite à la violation du traité de Fort Laramie signé le 29 Avril 1868 par la congrès Américain.

Aujourd’hui, les Sioux représente une des plus grandes tribus indiennes avec près de 103.000 individus répartis dans les différentes réserves du Dakota du nord et du sud, dont celle de Pine Ridge là où eut lieu la bataille de Wounded Knee, et 30.000 Sioux dans l’Oklahoma. D’autres Sioux sont installés dans le Montana, le Nebraska et le Minnesota.

 

Coutumes et spiritualité

Les rites sacrés

 

Les Sioux célébraient 7 rites principaux :

       la purification, la danse du soleil, la danse des fantômes, le rite de la puberté, la recherche de vision, l’apparentage, la garde de l’âme.

        Le rite de la puberté, ou le rite du jeûn,  était important car il permettait aux jeunes indiens de trouver un protecteur surnaturel au cours d’une recherche de visions. Ce rite durait 4 jours et 4 nuits pendant lequel le jeune Sioux devait prier continuellement, généralement en haut d’une montagne ou d’une colline, sans avaler aucune nourriture, ni boire.

        La danse du soleil était la cérémonie la plus importante. Chaque année, toutes les tribus Sioux de chasseurs disséminées dans tout le territoire se retrouvaient pour célébrer la danse du soleil. C’était aussi l’occasion pour les jeunes de se faire de nouvelles relations et éviter ainsi tous risque de consanguinité. Cette cérémonie était avant tout destinée à renouveler son attachement à la communauté et à la culture Sioux. Autrefois elle était destinée à favoriser aussi le retour des troupeaux de bison. Pendant 4 jours, danses et chants en relation avec les forces de la création se succèdent sans discontinus. Les danseurs s’imposaient un jeun rituel et dansaient interminablement autour de l’arbre sacré. Le dernier jour, certains indiens s’infligeaient des tortures en se passant des broches dans la chair le tout relié à l’arbre sacrée par des lanières de cuir. Sur l’arbre sacrée était accroché un crane de bison et d’autres objets rituels sacrés. Ils devaient danser le temps de 24 chants en gardant les lanières bien tendues puis s’efforcer de se libérer en déchirant leur chair. La danse du soleil était considérée comme réussi si au cours des 4 jours de la cérémonie un des danseurs avait reçu une vision.

            Le rituel de purification se déroulait dans la loge cérémoniale (ou loge à sudation). Cette loge était généralement utilisé avant chaque rituel religieux. Elle était composée de 28 perches (comme les 28 cotes du bison, ou les 28 plumes des coiffures de guerre) avec la porte orientée à l’Ouest. Sur la perche du centre, les Sioux inscrivaient les symboles de la tribu, de la terre, de la pluie,….Ils accrochaient aussi un buisson, une peau de bison, de la graisse, un crane de bison avec six offrandes de tabacs. Avant toutes cérémonies, les participants devaient se purifier dans cette loge. Des pierres chauffés à l’extérieur étaient rentrés petit à petit dans la loge sur lesquelles le maître de cérémonie versé de l’eau et de la sauge par-dessus.

La cérémonie du Yuwipi était une cérémonie de guérison réalisait par le shaman. Elle réclamait un strict respect des rituels sioux. Les participants devaient se purifier pour éviter toute contamination. Le schaman était enroulé dans une couverture dans l’obscurité et ligotait. Les esprits se manifestaient dans la pièce par des éclairs de lumière et le bruits des battements d’ailes. Ces esprits apportaient au schaman la vision de la cause de la maladie.

 

PTESAN WIN

Le fondement religieux des indiens Sioux, et en particulier des Lakotas, repose sur la légende de la femme Bison blanc, Ptesan Win.

Alors que les Lakotas étaient un peuple errant, pauvre et affamé, elle apparut un jour à deux chasseurs. Ptesan Win surgit d’un nuage qui se transforma en colline d’où émergea un jeune bison blanc. A l’approche des deux guerriers le bison se transforma en une jeune femme tenant dans ses mains un bouquet de sauge et la pipe sacrée, Chanunpa. Elle leur dit :” Retournez à votre campement et préparer vous à me recevoir. Dressez le tipi et la loge à sudation. Préparez le feu éternel, Peta owihankeshni. Agissez avec dignité et dans quatre jours je reviendrai.” A l’aube du quatrième jour, Ptesan Win se présenta au campement en leur disant : “On voit mon souffle monter. Et je marche vers cette nation. Je suis en marche.” (Niya taninyan mawinaye oyate le imawani.) En plus de la pipe sacrée, elle portait une pierre sur laquelle était gravée sept cercles (cette pierre rouge, la catlinite, servaient aux indiens à creuser le fourneau de leur pipe.), et du tabac, chanshasha. La femme bison blanche apprit aux indiens à prier avec la pipe, à faire des offrandes à wakan Tanka, et elle leur transmit les chants et les sept rituels sacrés. Elle leur montra également à confectionner des arcs et des flèches, à tanner les peaux, à broder,…. Elle enseigna aux hommes et aux femmes leurs rôles respectifs au sein de leur société (protéger les femmes et les enfants, agir avec bienveillance, subvenir aux besoins de la tribu tout entière). Puis lorsqu’elle parti, elle promit de revenir dans quatre ans. Elle leur apprit le caractère sacré de toute chose. Avant de s’en aller, elle se transforma, en veau blanc, en femme cerf, en femme wapiti, puis en bison. D’abord noir, le pelage devint de plus en plus clair pour devenir blanc et disparaître dans les nuages. Après le départ de la femme bison blanche, la nation se divisa en sept tribus, Oceti Shakowin.

La femme bison blanche représente le fondement essentiel des sociétés Lakotas. Après la venue de femme bison blanche, quatre chefs vécurent ensemble dans les Blacks Hills. A leur retour, ils ont appris aux Lakotas à vivre et à survivre. “Vous verrez couler les eaux, venir l’orage, et vous connaîtrez l’hiver, le printemps, l’été et l’automne, les quatre saisons de l’esprit humain, les quatre directions sacrées. Rentrez en vous-mêmes et rêvez à ce monde nouveau. Allez aux quatre vents. La neige nous vient du nord, la pluie de l’ouest, la chaleur du sud et le soleil se lève à l’est. Entre la terre et la lune, entre notre univers et les étoiles, il n’y a rien que le Grand Esprit. Adressez vos prières au ciel sans nuage. Buvez l’eau qui jaillit de la source limpide. Cela vous permettra d’avoir l’esprit clair."

 

Esprits sacrés

Dans la mythologie des Sioux, il existait 4 grands esprits : Tunkan l’esprit de la pierre ; Wakinyan l’esprit du tonnerre ; Takuskanska l’esprit meneur de jeu ; Unktehi l’esprit des eaux. Ces 4 esprits représentaient les éléments du surnaturel. Umane représentait l’énergie en réserve de la terre qui se libère dans chaque élément de la nature. Mais le grand esprit qui régnait par dessus tout était appelé Wakan Tanka (Esprit sacrée ou force sacrée), ou Tunkashila.

Pour les Sioux, chaque être vivant sur la terre, animal, végétal ou minéral possédait un pouvoir ou une force qui était imprégné par Wakan Tanka. C’est pour cette raison que toutes les choses de la terre était sacrées dans la mythologie des indiens.

Objets sacrés

La pipe sacrée est l’objet le plus sacrée pour les Sioux. Elle est un lien qui les relient au passé et aux ancêtres. En fumant la pipe, ils communiquent avec les anciens, l’ensemble de la création et le grand esprit. Au temps où les Sioux erraient comme des animaux dans les prairies, la femme bison blanche leur fit don d’une pipe au fourneau de pierre rouge en leur disant : “N’oubliez jamais à quel point cette pipe est sacrée, et traitez-là comme telle car elle vous accompagnera jusqu’à la fin des temps. Il y aura quatre âges successifs. Je vous quitte, mais je veillerai sur votre peuple durant ces quatre âges, et je reviendrai vers vous à la fin des temps.” Aujourd’hui, la famille Looking Horse est la gardienne de la pipe sacrée (réserve de Cheyenne River (Dakota du sud)).

Le sac-médecine des shamans Sioux comprenait 4 fois 4 éléments : 4 sortes de peaux pour les oiseaux ; 4 sortes de fourrures pour les animaux ; 4 espèces de plantes ; 4 espèces de rochers et de pierres. Le pouvoir des shamans Sioux était toujours associés à un animal : l’ours, l’aigle, l’élan ou le bison.

L’objet sacrée de toutes les cérémonies des Sioux était le bison. Sans le bison aucune tribu Sioux ne pouvait vivre. L’animal apportait tout ce que les indiens avaient besoin : la nourriture, les vêtements,  la fabrication des objets,….

Les Heyokas, ou rêveur du tonnerre, étaient des shamans qui faisaient tout à l’envers. Certaines couleurs du cercle étaient inversées, la loge à sudation se situait à l’Est, ils parodiaient les rituels,…..

 

Les couleurs

 

Le symbolisme des couleurs chez les Sioux varie suivant les auteurs.

Pour Black Elk, le symbole des couleurs est le suivant : le rouge pour la couleur de la terre, le bleu pour le ciel, le noir pour l’Ouest (orage et pluie), le blanc pour le Nord (neige, froid, vent purificateur), le rouge pour l’Est (jaillit la lumière) et le jaune pour le Sud (pouvoir de croissance).

Dans le livre de Tahca Ushte les symboles des couleurs sont différents. Le blanc représente le Sud pour l’éclat du soleil à son zénith ; le rouge représente le Nord symbolisant la terre, le sang du peuple ; le jaune symbolise l’Est et le soleil qui se lève ; le noir pour l’Ouest.

Aujourd’hui pour la majorité des indiens Sioux, l‘Ouest est représenté par le noir, le Nord par le rouge, le Sud par le blanc et l’Est par le jaune. La couleur blanche représente aussi wakanTanka, le vert est le symbole de la terre et le bleu pour tunkashila. Il faut remarquer que les 4 couleurs, le blanc, le rouge, le noir et le jaune sont aussi les 4 couleurs de la race humaine.

 

La transmission

 

Les périodes d’hiver étaient consacrés à l’éducation des enfants. Légendes et mythes leurs étaient racontaient par les ancêtres. Ces mythes évoquaient la création du monde et le devoir de responsabilité envers la tribu. L’été, les énergies devaient se concentrer pour la chasse et les récoltes. Personne ne pouvait évoquer les mythes et les légendes pendant cette période.

Les jeunes enfants étaient généralement élevés par leurs grands-parents. Ils leur enseignaient les coutumes, les respects de la vie, de la nature et des animaux. Les jeunes guerriers étaient initiés à leur rôle de protecteur au sein de la tribu.

Quant aux jeunes filles, on leur apprenait les grands pouvoirs qu’elles possédaient, notamment celui de porter la vie. Les cérémonies de puberté et de chasteté étaient sacrées. Lors des périodes de règles, la femme devait rester seule dans sa hutte pendant 4 jours. Les Sioux considéraient que la femme possédait des pouvoirs singuliers lors des périodes menstruelles.

Les personnes les plus âgées de la tribu enseignaient aux adultes toutes les significations profondes des mythes, des légendes et le monde des esprits.

Un adolescent ne possédait un nom définitif qu’après un rêve réalisé lors d’une première quête de vision. Les Sioux n’attribuait jamais à un garçon le nom de son père. Un homme pouvait se voir changer de nom au cours d’un acte de bravoure dont tout son peuple l’honoré.

Un mariage Sioux ne pouvait se célébrer sans le consentement des parents. Le jeune homme devait faire une dote à ses futurs beaux-parents (en général plusieurs beaux chevaux). L’homme ou la femme pouvait rompre le mariage simplement en jetant hors du tipis toutes les affaires de son conjoint. Les principaux cas de divorce étaient la paresse ou les amants.

 

Guerre

 

Lors des guerres intertribales, ou des premières guerres contres les colons, le fait de toucher son ennemi avec un bâton à coups était un acte de bravoure et d’honneur plus important que de le tuer.

Avant de partir pour un raid en pays ennemi, les guerriers Sioux chevauchaient en cercle autour du tipi de leur chef.

 

Pictographie

 

Les Sioux cultivaient l’art de la pictographie. Ils dessinaient leur exploit de guerre ou de chasse sur les peaux des tipis ou sur les vêtements. Les hommes dessinaient plutôt les guerriers et les animaux, alors que les femmes travaillaient plus sur le symbolisme des éléments. Ils décoraient leurs vêtements avec des piquants de porc-épic ou avec des perles.

Les robes des femmes Sioux étaient entièrement réalisées en peau de daim brodé de perles et de piquants de porc-épic.

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