PEUPLES AMERINDIENS D'AMERIQUES DU NORD
LES DAKOTAS
Les Dakotas étaient une confédération de 3 tribus indiennes : Les Santees qui parlaient le Dakota ; les Tétons qui parlaient le dialecte Lakota ; et les yanktons s’exprimant en Nakota.
Les Dakotas étaient répartis sur les grandes plaines du centre de l’Amérique du Nord. Ils sont aujourd’hui installés au nord du Nebraska, au sud du Minnesota, au nord et au sud du Dakota, et au nord-est du Montana.
Nomades, les Dakotas suivaient les troupeaux de bison qui représentaient l’essentiel de leur mode de vie. Le bison leur apportait la nourriture, les vêtement, la fabrication des tipis, les outils en os…. Ils se déplaçaient dans des tipis qu’ils disposaient en campement circulaire, symbole même de la vie.
Histoire
L’histoire des Dakotas est en fait l’histoire particulière de chacune des tribus qui compose la confédération. Les Dakotas furent l’un des principaux groupes indiens à lutter avec acharnement contre les colons durant la fin du XIXème siècle. Entre 1865 et 1875, la découverte d’or dans les Black Hills, la montagne sacrée des Dakotas, amena une invasion de colons blancs sur ce territoire. Les Dakotas défendirent avec acharnement leur territoire.
Malgré la victoire, de little big horn en 1876, une grande partie des Dakotas furent contraints et forcés d’émigrer dans des réserves. Les chefs Sitting Bull, Gall et Crazy Horse continuèrent la lutte. Mais Crazy Horse fut tué en 1877. Sitting Bull se réfugia au Canada. Il fut assassiné par les blancs au cours d’une altercation en 1890. Le massacre de Wounded Knee en 1890 par les troupes Américaines mettra fin à la résistance des Dakotas.
Aujourd’hui, 5.000 Dakotas sont réfugiés au Canada, alors que 23.000 Dakotas vivent sur le territoire Américains dont 75% dans les réserves du Dakota du Nord et du Sud.
On compte aujourd’hui 31 dialectes dérivant du Dakota. Seul 10% des Dakotas des Etats-Unis parlent encore leur langue d’origine, alors qu’au Canada ils sont 20% à utiliser les dialectes Dakotas.
Coutumes et spiritualités
Le groupe des Dakotas fut celui le plus étudié par les ethnologues.
Chaque tribu possédait une société de shamans, une société de femmes, une société militaire et une société de danse. Le statut social, ou le prestige d’un individu était établi en fonction des exploits personnels qu’il réalisait. Les vols de chevaux ou/et les prises de scalps d’un ennemi, donnait un grand prestige à son auteur.
D’après les Dakotas, l’univers était divisé en 4 puissances subdivisées elles-même en quatre hiérarchies.
Les Dakotas accordaient une grande place aux pictogrammes. Sur chaque objet ils dessinaient des symboles représentant toutes les forces de la nature. Afin de se protéger contre leurs ennemis, les guerriers dessinaient sur leur bouclier les rêves ou les visions qu’ils avaient eu avant la bataille. Tous les évènements marquants de l’histoire des Dakotas étaient représentaient sur les peaux de bison par des dessins symboliques.
Le bison, animal mythique, représentait l’ensemble de l’Univers car il apportait tout les éléments vitaux pour l’indien. Il possédait, notamment, 28 cotes comme les 28 jours du cycle lunaire ou les 28 jours du cycle chez une femme. Il était donc considérait comme le symbole même de la vie. Le chiffre 28 est un multiple de 4 et de 7. Les Dakotas, comme la majorité des Sioux, célébraient 7 rites principaux et divisés l’univers en quatre puissances…
La Danse face au soleil, célébrée chaque année par les indiens, vient de l’expression Dakota Wanuag Wacipi (danse en regardant le soleil).
Chez les Dakotas, les maladies étaient considérées comme une conséquence direct des fautes commises par les ancêtres.
Les blagues à tabac étaient fabriquées à base de cuir de bison, décorée de piquants de porc épic teintés, de perles blanches et de plumes de “somorgujo”. Des pendentifs d’étain de forme conique étaient érigés tout autour de la blague.
SANTEE (DAKOTA)
Les Santee, aussi appelés les indiens Dakota, vivaient, au milieu du XVIIème siècle, sur les rives du lac Supérieur, dans les régions boisées. Ils continuèrent leur migration vers le Sud entre le fleuve Missouri et l’Ohio.
Avant leur période migratoire, les Santee étaient semi-sédentaires. Ils cultivaient des haricots et du riz sauvage. Ils pêchaient aux harpons sur les lacs dans des canoës. En dehors des périodes de récoltes, ils chassaient le cerf et le bison.
Les Santees étaient composés de 4 groupes indépendants. Chaque groupe était formé de plusieurs clans patrilinéaires exogames.
La chasse à l’ours était considéré comme un acte cérémonial sacrée afin de protéger les guerriers au cours des bataille.
Histoire
En 1650, face à l’oppression des Ojibwas, les Santees émigrèrent vers le Sud et l’Ouest du Minnesota.
En 1859, poussés de force par les blancs qui entravaient les traités signés, les Santee furent obligés de quitter leur territoire. La majorité des chefs Santees étaient persuadés que toute résistance face à l’homme blanc était inévitable. Mais les colons continuaient à envahir le territoire des Santees. Le gibier se faisait de plus en plus rare, et les heurts contre les colons devenaient de plus en plus fréquents. Malgré les appels au calme lancés par les chefs Santees, les jeunes guerriers multiplièrent les raids contre les colons. La guerre fut inévitable. Les Santees dévastèrent la frontière du Minnesota massacrant et tuant près de 1.000 colons.
Durant l’hiver 1862, après plusieurs combats violents entre Santees et colons, les Américains capturèrent des centaines de prisonniers indiens et pendirent 38 chefs Santee. Le reste des tribus Santees s’enfuirent rejoindre les Sioux des plaines et du Canada. Malgré cet exile forcé, les Santees furent prisonniers puis contraints et forcés par le gouvernement Américain de quitter leur territoire pour aller s’installer dans des réserves du Dakota et du Nebraska. Durant l’hiver 1863, 1300 Santees furent déportés dans des réserves sans eau et sans gibier. Près de la moitié des indiens vont mourir de faim et de froid durant la première année de leur incarcération. Une partie des Santees réussit à s’échapper au Canada et dans les régions des prairies.
Aujourd’hui, les Santees sont installés dans une réserve du Nebraska.
MDEWKANTON
Mdewakanton siginfie “Ceux-qui-habitent le lac-Mystère”
Petit-Corbeau fut l’un des grands chefs de la tribu des Mdewkanton.
Les Mdewkanton vivent dans une réserve du Minnesota.
SISSETON
A l’origine le mot Sisseton signifiait “Ceux-qui-sentent -le-poisson”
A la fin du XIXème siècle, les Sissetons possédaient plus d’un million d’arpents de terre relativement fertile. En 1909, poussés par le mirage de la propriété individuelle, ils ne leur restaient plus que 1/10ème de leur territoire, la majorité ayant émigré dans les banlieues des grandes métropoles condamnés à la misère. Les Sisseton, sont, comme la plupart des Sioux, installés dans une réserve du Dakota du Sud.
WAHPETON
A l’origine le mot Wahpeton signifiait “Ceux-qui-habitent-dans -les-feuilles”
Les Wahpeton vivent dans une réserve du Dakota du sud.
WAHPEKUTE
A l’origine le mot Wahpekute signifiait “Ceux-qui-tirent-parmi-les-feuilles”
LAKOTAS (TETONS)
En 1650, les indiens Tetons furent chassés de leur territoire du Minnesota. Ils se réfugièrent dans le Dakota, près du fleuve Missouri et de la rivière Platte, et au Sud de Yellowstone, à l’Ouest des grandes prairies.
A l‘origine, les Lakotas vivaient dans la région des grands lacs. Cétaient des indiens agriculteurs et sédentaires. Puis, avec l’apparition du cheval, qu’ils obtirent des Arikaras, et l’invasion de leur territoire par les blancs, les Tètons se mirent à chasser le bison, pour ne dépendre ensuite que de cette activité. Ils étaient, par ailleurs, de très bons cavaliers. Les Tétons se déplaçaient dans des tipis qu’ils disposaient en campement circulaire, symbole même de la vie.
Les Tétons étaient divisés en 7 bandes indépendantes régies chacune par un chef élu (les 7 feux sacrés). A l’intérieur de chaque bande, les clans exogamiques étaient de descendance patrilinéaire.
Histoire
Les Lakotas furent chassé de leur territoire par les Ojibwas armés de fusils par les colons Français.
En 1849, avec la ruée vers l’or, le territoire des Tétons fut envahie rapidement par les blancs. Jusqu’en 1867, emmenés par leur chef Red Cloud de la tribu des Oglala, les indiens Tétons résistèrent très courageusement face à l’invasion des blancs. En 1867, le traité de Fort Laramie obligea les blancs à brûler leurs forts et à reconnaître la souveraineté des indiens sur leur territoire.
Les tribus Tétons, notamment les Oglalas, les Minneconjous et les Brûlés étaient les trois tribus les plus guerrières.
En 1874, la découverte d’or dans les montagnes sacrées des Black Hills va de nouveau être le début d’un nouvel épisode sanglant, qui se terminera en 1890 par le massacre de Wounded Knee Creek.
En 1876, à la bataille de Little Bighorn, les tribus Tétons, notamment les Minneconjou, les Oglalas et les Hunkpapas, furent les plus résistantes et les plus virulentes dans la bataille.
En 1990, on recensait 20.000 Lakotas installés dans le nord du Nebraska, dans le sud du Minnesota, dans le nord et le sud du Dakota et dans le nord-Est du Montana.
Aujourd’hui, 6.000 indiens Tétons continuent de parler leur langue grâce notamment à l’écriture.
Coutumes et spiritualité
Ce peuple se désignait eux-mêmes par le mot “Oceti Sakowin”, ce qui pouvait se traduire par “ Les Septs-Feu-du-territoire” (c’est à dire les septs tribus différentes).
Le pouvoir curatif de l’ours était très recherché lors du rite de la recherche d’une vision.
Les jeunes Lakotas utilisaient une flûte ornée de plumes d’oiseaux réputés pour leur parade nuptiale pour faire la cour à leur future mariée.
Les Tétons pratiquaient la polygamie.
Les morts étaient placés sur des échafaudages. Ces derniers n’étaient gardés par les esprits wanagi qui ne devaient être dérangé sous aucun prétexte.
BRULE
Les Brulés s’appelaient en fait les Sioux “Sichangu”
Queue-Tacheté (Sinte-Galeshka), chef incontesté des Brulés, rechercha un compromis avec les colons pour éviter la guerre. En hiver 1865-1866, les clans de Grand-Elan et d’Ours-Rapide signèrent un traité de paix avec les blancs, qui les conduisirent dans leur première réserve, à Fort Laramie, en échange de provisions et de vêtements. Queue-Tacheté réticent signa finalement quelques mois plus tard le traité. Après la défaite des blancs à Little Big Horn, les Brulés furent relégués dans la réserve de Rosebud et de Lower Brulé.
HUNKPAPA
Le mot Hunkpapa voulait dire “Aux-limites-du-cercle”.
Les Hunkpapa rentrèrent dans la légende grâce à leur chef Sitting Bull, un des héros de la résistance indienne. Sitting Bull (1831-1890) fut l’un des chefs sioux vainqueurs du général Custer à Little Big Horn en 1876. Mais, battu quelques mois après, il s’enfuit au Canada. Malgré les diverses propositions plus ou moins honnêtes du gouvernement Américain, Sitting-Bull et ses guerriers refusèrent de rejoindre les Etats-Unis et la réserve des Sioux.
Mais les hivers au Canada étaient rigoureux. En 1881, privée de nourriture et de couverture, Sitting-Bull et ses guerriers finirent par se rendre aux autorités Américaines. Sitting-Bull fut retenu prisonnier, mais sa notoriété était telle que les Américains, qui pensait l’utiliser pour les négociations, décidèrent de le libérer. Autorité incontestable au sein de la réserve, Sitting-Bull refusa de signer un traité conduisant au morcellement du territoire. Mais en 1889, les blancs réussirent à faire du chantage aux Sioux et obtinrent la signature d’une majorité de chefs Sioux de la réserve, sauf de Sitting-Bull.
A son retour du spectacle de Buffalo bill, il participa au mouvement indien de protestation «Ghost Dance». Condamné par les blancs, alors qu’il n’était pas le responsable de ce mouvement, il mourut assassiné lors d’une altercation avec les colons le 15-12-1890, juste avant le massacre de Wounded Knee. Les Hunkpapa furent définitivement installés dans la réserve de Standing Rock.
MINNECONJOU (MNIKOWOJUS)
Le mot Minneconjou signifiait “Ceux-qui-plantent-au-bord-de-l’eau”.
Les Minneconjou représentaient un des principaux clans Sioux lors du massacre de Wounded Knee. La tribu des Minneconjou fut séparés en deux et une partie des indiens s’installa dans la réserve de CrowCreek et l’autre partie à Cheyenne River.
OGLALA
Le mot Oglala signifiait “Ceux-qui-disséminent-les-leurs” ou “Ceux-qui-éparpillent-ce-qui-leur-appartient.”
Histoire :
Les Oglalas étaient une des tribus Sioux les plus nombreuses et les plus puissantes à défendre son territoire. Elle a produit de nombreux chefs Oglalas restés célèbres : Crazy Horse (Cheval-Fou), Red Cloud (Nuage-Rouge), Black Elk. Pendant la guerre de Sécession, Red Cloud fut le chef incontesté des Oglalas.
En hiver 1866, les Oglalas se distinguèrent par leur résistance acharnée à lutter contre les colons. Ils massacrèrent un régiment de cavalerie à la bataille de Fetterman (près de 100 soldats tués), et multiplièrent les embuscades contre les convois des colons sur leur territoire de Powder River. En 1889, seul Red Cloud et quelques guerriers étaient encore en liberté sur leur territoire.
En 1890,lors du massacre de Wounded Knee Creek, le chef Oglala Black Elk et quelques soldats Sioux armés d’arcs et de flêches créèrent une diversion permettant à des femmes et à des enfants Sioux d’échapper au massacre. Après la massacre, les survivants furent installé dans la réserve de Pine Ridge.
Les Oglalas se battent actuellement pour la restitution des Black Hills, montagne sacrée de la tribu riches en minéraux.
SANS-ARCS
L’origine Sioux de Sans-Arcs est “Itazipcho”.
Les Sans-Arcs furent déplacés dans la réserve de Cheyenne River.
SIHA SAPA
TWO-KETTLE
L’origine Sioux du mot Two-Kettle (en Français les “Deux-marmittes”) est “Oohenunpa”.
Les Two-kettle furent relégués sur les réserves de Crow Crekk et de Cheyenne River.
NAKOTA (YANKTON)
En 1650, les Nakota furent chassés de leur territoire du Minnesota par les blancs. Ils trouvèrent refuge près du fleuve Missouri, du fleuve Platte et au Sud de Yellowstone.
Avant l’arrivée des blancs, les Nakota étaient des indiens sédentaires. Ils travaillaient la terre et la poterie. La domestication du cheval va complètement bouleverser leur économie. Rapidement, ils devinrent des indiens nomades chassant les troupeaux de bison.
Histoire :
En 1849, avec la ruée vers l’or, les colons envahirent le territoire des Nakotas. La guerre entre les Nakotas et les Américains éclata entre 1865 et 1867, menée par le chef Oglala, Red Cloud. Contraints d’abdiquer par le traité de Fort Laramie qui reconnaissait la victoire des indiens, les blancs brulèrent toutes leurs places fortes. Mais en 1876, les colonss envahirent une nouvelle fois le territoire des Nakotas avec la découverte de l’or dans les Black Hills.
Aujourd’hui, la majorité des Nakotas vivent dans une réserve du Dakota du Sud.
Aujourd’hui, les Nakotas possèdent un système politico-social ultra-démocratique. Les 7000 sioux Nakotas participent à l’élaboration des lois et des réglementations qui sont ensuite soumis au conseil tribal.
ASSINIBOIN
Les Assiniboins étaient établis sur les différents Etats actuels du Saskatchewan, du Montana et du Dakota du Sud, au Nord du fleuve Missouri.
Comme la majorité des tribus Sioux, les Assiniboins étaient nomades et vivaient dans des tipis disposés en cercle. Ils pratiquaient la chasse au bison et à l’élan.
u XVIIIème siècle, les Assiniboins servirent d’intermédiaire dans le commerce des fourrures entre les blancs, aussi bien les Anglais que les Français, et les tribus de l’Ouest de la cote. Ils pratiquaient aussi le commerce dans les villages Mandans le long du Missouri (échange des fusils et des couteaux contre du maïs). Les Assiniboins furent une des tribus qui facilita l’extension des armes à feu chez les autres tribus indiennes.
Histoire :
Les Assiniboins sont une ramification des Yanktonai dont ils se sont séparés vers 1640. La branche du Sud fut confinée dans une réserve du Montana, alors que celle du Nord résida dans la province d’Alberta, près de la rivière Bow depuis les montagnes rocheuses jusqu’aux prairies.
Avant l’arrivée des colons blancs, les Assiniboins était une tribu puissante et dominatrice. Alliés des Crees des forêts et des Crees des plaines, ils étaient continuellement en guerre contre leurs ennemis jurés les Blackfeet et les Atsina.
En 1851, ils signèrent un traité de paix avec les colons les autorisant à traverser leur territoire. En 1885, une grande partie des Assiniboins furent décimés par les maladies (choléra et variole) apportées par les blancs.
Il reste aujourd’hui 3.500 Assiniboins installés dans les réserves du Montana (fort Belknap et Fort Peck) et au Canada. Moins de 200 Aissiniboins utilisent encore couramment leur langue d’origine.
Les Assiniboins fêtaient la danse du soleil chaque année. Les tipis étaient peints avec des figures commémorant un rêve vécu par son propriétaire. Après quelques années d’utilisation, le tipi devait être vendu.
YANKTON
A l’origine le mot Yanktonai signifiait “Ceux-qui-habitaient-la-petite-périphérie-du-camp”
Les Yanktonai vivaient dans le Sud du Minnesota.