PEUPLES AMERINDIENS D'AMERIQUES DU NORD
NAVAJOS
Généralités
Les Navajos utilisent le mot “Dine” pour se désigné comme nation.
Les Navajos furent les premiers indiens Athapascans, venus du Nord de l’Amérique dans les annés 900-1200 ap JC, à descendre aussi bas au nouveau-méxique, en passant par l’Ouest des montagnes rocheuses et l’ouest du Colorado. Ils s’établirent dans le Nord-Est de l’Arizona, au Nord-Ouest du Nouveau-Mexique et au Sud de l’Utah, dans le pays qu’ils appellent “Tinetxah” (le pays ancestral des Navajos).
En s’établissant dans le Sud-Ouest des Etats-Unis, les indiens Navajos adoptèrent une partie du mode de vie des indiens Pueblos, puis plus tard des colons Espagnols. Installés sur les bords des Cañons, ils bénéficient d’une terre fertile et de l’eau toute l’année, grâce à un système d’irrigation. Ils élevèrent des moutons et des chèvres, et travaillaient la terre et récoltaient du maïs et des fruits (pêches, oranges,…).
Sédentaires, ils vivaient autrefois dans des maisons, ou hogans, faites de rondins et de boue. Ces Hogans étaient de forme hexagonal ou octogonal avec la porte toujours orientée à l’Est. Le toit était formé de poutres entrecroisées coiffées d’un dome de terre percée à son sommet d’un trou à fumée. Chaque Hogan abritait la famille biologique à l’intérieur duquel chaque membre avait sa place particulière. A l’extérieur se trouvait le sauna, petit hogan sans trou à fumée pouvant servir d’abri de bois, d’enclos à moutons,… Un hogan était béni avant d’être utilisé, en épendant du pollen de maïs aux quatres points cardinaux.
Une partie des Navajos vivaient en petite bande nomade, organisant des raids contre les Pueblos, les colons et même contre leurs frères Navajos agriculteurs enrichis grâce à l’élevage. Ces bandes étaient indépendantes des unes des autres.
Aujourd’hui,les indiens Navajos sont restés très liés à leur terre qu’ils continuent de cultiver, et sont d’excellents éleveurs de chevaux et de moutons. Ils sont devenus célèbres pour leur peinture sur sable, l’orfèvrerie, les pierres précieuses (la turqoise), la poterie peinte et les tapis. Ils vivent en grande partie du tourisme qui leur assure un revenu non négligeable. Le Navaho National Monument est un des sites touristiques indiens les plus visité.
Histoire
Au début du XVIIème siècle, dès le début de la colonisation des villages Pueblos par les Espagnols, les indiens Navajos comencèrent à organiser des raids et à piller le bétail des indiens Pueblos, à l’ouest du cour supérieur du Rio Grande. Mais, dans le même temps, les Navajos subissaient les raids et les attaques de leurs ennemis de tous temps, les Méxicains qui les appelaient “les voleurs”. Ces derniers, grâce à l’aide des indiens Utes et Comanches ennemis des Navajos, volaient les enfants Navajos pour en faire des esclaves. Contre ces raids, les Navajos ripostaient en organisant des razzias chez les Méxicains.
Les raids devinrent de plus en plus intense contre les Pueblos dans le nouveau-Méxique. Mais à partir de 1716, les utes et les comanches commencèrent à piller les Navajos, qui très rapidement arrêtèrent leurs raids contre les villages Pueblos. De plus en plus acerlés et volés par les Utes, les Navajos demandèrent de l’aide auprès des conquisatadors Espagnols de Jerez. Mais ces derniers ne leur prêtèrent aucune attention.
Dès le début du XIXème siècle, la “guerre” entre Navajos et Espagnols repris avec plus d’intensité. Les conquistadors souhaitaient à tous pris utiliser les terres des Navajos pour leur propre élevage. En 1807, après le massacre d’un village Navajos, un premier traité de paix fut signé entre les deux parties. Mais la majorité des colonisateurs n’ont que faire de se traité, et leurs troupeaux de brebis continuèrent à envahir les paturages Navajos. De nombreux traité de paix furent signé sans pour autand être réspectés par les deux parties. En 1822, à la fin du régne hispanique, les Navajos sortirent de cette période la tête haute: leur pays était encore libre et ils n’étaient pas christianisés.Pendant plus de 300 ans de conquête Espagnole, les indiens Navajos resistèrent avec force aux intentions territoriales des conquistadors.
La période méxicaine fut tout aussi mouvementée. Vers 1830, elle commença par le massacre de 22 chefs Navajos. Ces derniers intensifièrent leurs raids et leurs représailles contre les colons. En 1837, après un différent territorial avec les indiens Hopis, les Navajos lancèrent un raid contre le village d’Oraibi et massacrèrent une grande partie des indiens.
En 1846, après l’acquisition du Nouveau-Méxique par les U.S.A, 14 chefs Navajos (les principaux propriétaires-éleveurs Navajos) signèrent un traité de paix avec les nouveaux colons Américains, en vue notament de les protéger contre les raids de leurs ennemis indiens. Malgré ces signatures, qui ne concernaient jamais qu’une partie des indiens, les Néo-Méxicain et les Utes continuèrent d’organiser des captures de femmes et d’enfants dans les villages Navajos, pour ensuite les revendre comme esclave.
En 1855, les Navajos signèrent un nouveau traité de paix dans lequel ils cèdèrent la moitié de leur territoire et une partie de leur paturage en échange, d’une protection militaires des Américains contre les raids Comanches, Jicarillas, Utes et Kiowas. Avec ce traité, les Américains créèrent ainsi la première réserve indienne du Sud-Ouest. Malgré les promesses militaires des Américains, les raids indiens contre les Hogans Navajos continuèrent avec plus d’intensité. Manuelito, chef Navajos, en signe de représaille, mulitiplia les gestes de provocation en allant faire parturer ses moutons hors de la réserve Navajos.
A partir de 1858, harcelés de toutes parts (Zunis et pueblos engagés comme éclaireurs dans l’armée Américaine pour combattre les Navajaos; Utes au service des Néo-Méxicains pour voler le bétail des Navajos), les indiens Navajos devinrent les ennemis de tout le Nouveau-Méxique. L’armée Américaine, engagea des raids pour bruler les vergers, les paturages et les moutons des indiens. Soutenus par les indiens ennemis des Navajos, les soldats provoquèrent de plus en plus les indiens dans les villages. Mais à la moindre tentative de représaille par les Navajos, l’armée Américaine répondait par des actes dévastateurs de plus en plus barbares. Fatigués et usés, les Navajos commencèrent à manquer sérieusement de nourriture.
Conduit par leur chef Manuelito, les indiens continuèrent d’attaquer les forts de l’armée, et en 1861 un accord de paix fut conclu entre les deux parties. Jusqu’en 1863, les éleveurs Navajos recherchèrent avant tout l’amitié des blancs afin de préserver leurs richesses agricoles. Une tentative de paix échoua en 1863 entre Carleton, Général de l’armée Américaine, et Manuelito. Face à cette échec, Carleton décida d’utiliser la manière forte pour vaincre les indiens Navajos : “Tout indien vu sera immédiatement tué”. Afin d’éviter toute éfusion de sang inutile, Manuelito décida d’envoyer son clan dans le désert loin des soldats Américains.
Afin de soumettre les indiens Navajos à quitter leur pays, les soldats Américains, emmené par Kit Carson, utilisèrent la politique de la terre brulée en détrisant systématiquement toutes les récoltes et le bétail des indiens. En hiver 1863-1864, mourant de faim et de froid, 3.000 Navajos se rendirent au fort de Kit Carson, à la réserve de Bosque Redondo. Seul les indiens les plus riches étaient encore en liberté. Pour les prisonniers commença alors une “longue marche” vers leurs nouvelle réserve, emportant avec eux enfants, femmes, moutons et chevaux. Près de ¼ des indiens vont mourir durant cette longue marche hivernale. La pression des soldats Américains continua sur les Navajos encore en liberté. Mais en Septembre 1866, affamés et mourant de froid, les derniers rescapés se rendirent finalement dans les réserves rejoindre leurs familles. En 1866, il y avait 8.000 indiens Navajos installés dans la réserve de Bosque Redondo.
Les conditions de vie dans la réserve était lamentable : pas d’eau potable, pas de bois de chauffage, nourriture avariée. Par petit groupe de 40 ou 50 individus, les indiens décidèrent par tous les moyens de s’évader de cette enfer. Mais les Comanches, ennemis de toujours des Navajos, soutenus indirectement par le gouvernement Américain, pourchassèrent les indiens échappés de la réserve, et tuèrent les clans Navajos un par un. Face au désespoir de son peuple, Manuelito donna sa réddition et se rendi au Bosque Redondo en tant que prisonnier.
Constatant la misére qui régnait dans cette réserve, et sachant que les indiens Navajos étaient un peuple pacifique, le gouvernement Américain décida, dans un élan de générosité, de renvoyer les indiens dans leur pays natal, tout en s’assurant auparavant que les meilleures terres des Navajos étaient passées aux mains des colons blancs (Traité de Fort Summer en Juin 1868). Installés sur des terrains plus pauvres, leurs nouvelles conditions de vie ne leur permirent pas de redevenir aussi riche que dans le passé. Les colons consentirent à agrandir la réserve mais vers des terres plus aride.
Malgré les conditions de vie difficile, les indiens Navajos s’adaptèrent petit à petit de leurs nouvelles conditions. A partir de 1885, ils étendirent leurs productions agricoles à la culture du maïs, du haricot, des courges en plus de l’élevage des moutons et des chevaux. Les tapis, les joielleries, les tissages Navajos devinrent de plus en plus prisés des marchands.
Malgré leurs conditions de vie, la population des indiens Navajos fut multipliée par 5 entre 1870 et 1930. Par suite de sérieux problèmes d’érosion du sol et du surpaturage intensif, le gouvernement Américain imposa aux Navajos un plan de réduction du bétail.
En 1934, les Navajos votèrent contre la loi de Wheeler-Howard, qui accordait un statut d’autonomie (Self -government) pour chaque tribu indienne, pretextant que le retour aux institutions tribales était une étape régressive. Cette loi prévoyait la redistribution des terres et des richesses à l’ensemble de la tribu, alors que dans le système Navajos chaque famille possèdait ces propres terrains agricoles.
Au cours de la seconde guerre mondiale, de nombreux Navajos quittèrent leur réserve pour servir dans l’armée.
La découverte de pétrole, de charbon et d’uranium sur la réserve, va amener des aides financières importantes pour le développement des écoles, des hopitaux. En 1976, un canal d’irrigation fut construit pour permettre l’arrosage de 450 km2 de terres agricoles. En 1979, faute de protection suffisante, 50 travailleurs meurent d’irradiation et 360 millions de litres d’eau sont pollués par l’iradium. Les cultures et l’élevage furent interdit, obligeant 185 familles Navajos à quitter la réserve.
Aujourd’hui, installés sur des régions arides, ils connaissent des problèmes de nourriture, notament à cause d’une surpopulation. Les Navajos émigrent de plus en plus vers les villes Américaines éspérant y trouver un avenir meilleur au détriment de leur identité en voie de perdition. On compte 219.000 Navajos installés au Nord-Ouest du Nouveau-Mexique, en Utah et en Arizona, tous répartis sur 64.750 Km2 (la réserve la plus grande des Etats-Unis). Quelques bandes sont installés au Colorado.
Actuellement, les Navajos revendiquent un droit de propriété sur les sous-sols de leur réserve ( riche en charbon, uranium, pétrole et gaz naturel ), dont ils ne tirent aucun bénéfice car elles sont exploitées jusqu’à ce jour par des compagnies privées. Une des exploitations à ciel ouvert de charbons sur la réserve des Navajos est la plus importante des Etats-Unis, au détriment des règles de protection de l’environnement.
En 1985, la cour suprème accorda aux Navajos le droit d’imposer les compagnies privées qui exploitaient leurs ressources minières sur leurs terres.
En 1994, ils refusèrent l’implantation d’un casino sur leur réserves, mais il sermble aujourd’hui que cela pourrait être remis en cause. En effet, les revenus de l’agrticulture sont loin d’être suffisant pour subvenir aux besoins des populations indiennes. Même avec 50 millions de dollars provenant des contrats d’exploitation du gaz, du pétrole, des ressources minières et forestières, c’est le revenu le plus élevé de tous les peuples Amérindiens. L’érosion, le surpaturage, les forages pétroliers freinent l’activité agricole et notament l’élevage de moutons.
La langue Navajo est encore parlée par 150.000 Navajos, ce qui représente près des 2/3 des indiens. C’est une des langues indiennes les plus préservées aujourd’hui, avec un programme linguistique pour les plus jeunes.
Les Navajos sont, actuellement, les indiens les plus nombreux de toutes les tribus. Ils possédent une administration quasi autonome avec des entreprises tribales, des oeuvres d’assistance (programme d’entraide agricole) et une langue écrite.
Les Navajos sont en lutte aujourd’hui contre les déchets irradiés qui envahissent la région des Fours Corners.
Société
Dès le début du XVIIème siècle, les indiens Navajos furent directement influencés par leur culture pueblos, dont ils empruntèrent de nombreuses traditions notament au niveau de l’artisanat (tissage, peinture sur sable,…).
Comme pour les autres tribus Apaches, il n’existait pas d’organisation sociale et tribale centralisée. Les Navajos étaient divisés en groupes locaux, bande ou communautée exogame, avec deux chefs à la tête de chaque groupe. Il existe actuellement à peu près une cinquantaine de groupe. A l’intérieur même de la bande ou communauté , chaque individu était libre de ses choix, rien ne l’obligeait à suivre la majorité de la bande. Chaque bande était indépendante et souveraine sur son propre territoire. La communauté était formait de une ou plusieurs familles étendues alliées avec une ou plusieurs familles biologiques. La communauté ou la bande portait le nom du chef de la famille représentant le noyau de la communauté.
La bande obéissait à deux chefs (les “natanis”) ; l’un pour la guerre, l’autre pour la paix. Ce dernier était élu à vie. Il devait connaitre tous les chants traditionnels, les cérémonies et être doté d’un sens de la politique et de la justice (résolution des conflits entre individus, secourir les pauvres et les veuves,…). Il était le représentant unique de la bande face aux autres bandes et aux étrangers. Quand au chef de guerre, souvent doté de pouvoirs surnaturels, il organisait les raids avec les guerriers qu’il avait pu convaincre en se montrant convaincant sur les objectifs et les butins du raids, car aucun individu n’était obligé à participer aux pillages.
En dehors de ces affiliations, chaque individu s’identifiait à un clan (Clan du sel ou “A’Shiihi; Peuple-du-mouton-noir ou Dibeixzhini; Peuple-du-tabac ou Nat’oh dine’é). Un Navajos appartenait au clan maternel, mais il était “né pour” le clan paternel. Le mariage était généralement basé sur le clan, mais il pouvait parfois être exogame (avec un autre clan). Tout clan était lié à plusieurs autres.
Aujourd’hui, la réserve est divisé en 18 districts et en une centaine de “chapitre”. Ces “chapitres” représente un gouvernement local élu par la population sur un secteur géographique donné. Les représentants des chapitres se réunnissent en publiques où sont débattue les questions communautaires. Chaque chapitre posséde un représentant au Conseil tribal, son propre budget de fonctionnement (alimenté par le bureau des affaires indiennes, par la population et par le trésor tribal). Chaque chapitre abrite différents services sociaux: sport, santé, culture, enseignement,….
Le Conseil Tribal, élu pour 4 ans au sufrage universel par la population des 18 districts, soumet des projets et des décisions qui doivent être examinés et acceptés par le bureau des affaires indiennes.
Chez les Navajos, la descendance se faisait de mère en fils (matrilinéaire). Les femmes possèdaient, en règle général, les troupeaux de moutons.
Dans certaines grandes zones de paturages, certains bergers pouvaient pratiquer la polygamie. Chaque épouse, en vertu de la descendance matrilinéaire, habitait dans un hogan avec ses enfants. La notion de communauté dans ce cas là n’éxistait que pour l’eau, le bois, les zones de salines, les paturages et les cultures.
Les indiens Navajos possèdaient plusieurs noms : L’un dit “nom de guerre” ou “secret” porteur d’un pouvoir et ne pouvait être utilisé qu’en des circonstances particulières. L’autre, plus usuel, changait régulièrement en fonction des circonstances et des personnes que l’indien cotoie.
La mythologie
La mythologie Navajos s’est enrichie au contact des tribus des territoires traversés durant toute leur migration des terres septentrionales jusqu’au Mexique. Ainsi, comme chez les indiens Hopis, leur voisin, ils considèrent l’origine de l’homme venue du monde souterrain.
Les Navajos redoutent par dessus tout ce qui tient à la mort et aux fantomes, ces “sorciers de l’au delà”. Ils apparaissent en général la nuit de couleur noir, sous la forme humaine ou animal (coyotte, hibou, souris).
Sur les peintures de sable Navajos utilisées lors des rituels de guérison, on retrouve souvent plusieurs des “Créateurs” dont premier Homme, Première Femme et Coyote.
Les 4 montagnes sacrées des indiens Navajos représentent chacunes une divinité Féminine : à l’Est, Femme-Coquille-Blanche; au Sud, Femme Turquoise; à l’Ouest, Femme Haliotis; au Nord, Femme Jais.
Les rites
La plupart des rites Navajos étaient complexes et nécessites d’être dirigés par un shaman. Ce dernier se faisait rémunérer en fonction des seervices qu'il rendait á la communnauté. Ce shaman pouvait guérir des maladies, apporter la chance pour les voyages lointains, pour les échanges commerciaux, la protection des récoltes,… L’initiation à la sorcellerie impliquait parfois le meurtre d’un parent proche.
Les raids contre les autres tribus indiennes nécessitaient une préparation rituelle. Les Navajos se purifiaient, dans un premier temps, dans la hutte à sudation, puis ils priaient les peuples sacrés du vent et du Soleil-Père. Ils se nourrissaient de mets particuliers. Ils dormaient dans une position définie par le shaman. Ils utilisaient certains mots pour parler et ils faisaient une retraite de quelques jours avant le raid. Une fois les rituels accomplis, les guerriers endossés la tunique de peau de daim, coiffés un casque en cuir, portés un bouclier rond de peau tannée peint de motifs sacrés et de plumes d’aigle. Les pointes des flêches étaient enduites de charbon de bois d’un arbre foudroyé.
A l’occasion des périodes de chasse, les Navajos devaient respecter certains tabous pour ne pas compromettre la chasse. Les indiens priaient plusieurs jours avant et prenaient des bains de vapeur pour se purifier. Tous les actes de chasse obeissaient à des règles précises (cuisson, maniement des armes, la battue…). Avant de tuer un animal, les Navajos priaient pour s’excuser auprès de lui.
Le rite de la purification (bain de vapeur) était une cérémonie très importante dans le système religieux Navajos. Ce sacre de purification faisait pratiquement partie de toutes les cérémonies religieuses.
Le rite du passage de la puberté chez les femmes Navajos s’appelait le Kinalda.
La cérémonie du chant des salutations permettait de rentrer en rapport avec les esprits. Les 4 premiers jours, les indiens se purifiaient et incantaient les esprits. Les indiens Navajos se frottaient le corps avec du sable pour s’enlever le mal. Les forces surnaturelles des esprits pouvaient ainsi pénétrer dans le corps. Ces derniers se manifestaient les 4 jours suivants. Le dernier jour représentait la consécration. Cette cérémonie avait pour but de soigner et de purifier les esprits.
D’après la mythologie Navajos, les maux frappant le peuple étaient du aux sorciers ou “Wolfman”. Il ensorcellait ces victimes en leur jetant un sort, ou en leur soufflant au visage du “Poison de cadavre”.
L’origine de la Squaw Dance visait à chasser les influences mauvaises pesant sur les guerriers ayant cotoyés la mort et les étrangers. La cérémonie était suivie d’un rite de purification (4 jours et 4 nuits) qui, plus tard, s’appliqua aussi au traitement d’un ensorcelé. A la fin de la cérémonie, une nouvelle danse était exécutée avec des jeunes filles (squaw Dance) et le malade pour lui réaprendre à revivre. Les jeunes filles invitaient leur cavalier en lui touchant le bras droit. Aujourd’hui, cette “cérémonie” est très répandue, mais seul les danses sont restées.
Les Yeis étaient des représentations des danses sacrés, empruntés aux katcinas de leurs voisins Hopis. Les Yeis servaient à inicier les enfants au monde des esprits. A la fin des cérémonies, les danseurs enlèvaient leur masque pour montrer aux enfants que le monde des esprits et le monde des hommes cohabitaient. Dans la mythologie Navajos, il existait 8 divinités.
Le rite de Yebichai était une des cérémonies Navajos les plus importantes. Elle se composait; d’un “chanteur”, personnage principal à la fois schaman, herboriste, prêtre. Il dirigait toute la cérémonie. Il y avait aussi des chanterus des musiciens et des patients atteint de maux physiques ou moral. Les principaux acteurs de la cérémonie installés dans le hogan sacrée recevaient des visites pendant 4 jours. Le 5ème jour, une première peinture de sable était réalisée. Le 6ème jour, des courriers, ornés de plumes d’aigles, de peaux de castor, d’un sachet rempli de pollen de maïs et de peinture représentant la tempète et les éclairs, partaient en direction du Nord et du Sud afin d’inviter des chanteurs et danseurs. Une seconde peinture de sable était ensuite réalisée. Le prêtre appliquait des fragments de peintures de sable représentant des dieux sur le corps du patient malade. A la fin du traitement, les spectateurs prélèvaient du sable coloré renfermant un pouvoir spécifique. Le 7ème jour, une troisième peinture de sable était réalisée et la cérémonie était reconduite identique à la veille. Le 8ème jour, une quatrième et dernière peinture était exécutée, et le traitement continuait comme précédement. Le dernier et 9ême jour, la cérémonie se terminait autour d’un grand bucher où différentes danses étaient exécutées par les danseurs (Danse du feu, danse de l’arc, danse des grandes flèches,…).
Le rite du Peyotl est aujourd’hui reconnue comme faisant partie des rites religieux Navajos. Les assistants s’assoient en cercle devant un feu de bois de cèdre saupoudré de plantes odorifantes tout en machant des boules de peyotl. Chaque indien muni de plusieurs plumes d’aigles rabat vers soi la fumée purificatrice. Des chants rythmes toutes la cérémonies qui dure en général toute la nuit.
Les danses publiques des indiens Navajos sont devenus très célébres. Elles rassemblent chaque année plusieurs milliers de personnes, qui permet aux indiens de profiter financièrement de cette ressource touristique.
La réserve Navajo est jalonée de très nombreux tumuli. Lorsqu’un Navajos croise sur son chemin un tumulus, il rammasse quelques brindilles de pin pignon ou de cèdre qu’il dépose sur le sanctuaire, répand une pincée de nourriture sacrée et prononce une prière pour obtenir quelque chose.
Les peintures de sable des Navajos sont en fait d’origine Pueblos, mais les Navajos ont apporté plus de couleur et de grandeur symbolique à leur peinture. Ces peintures de sables représentaient des êtres surnaturels, des Yeis, des figures mystiques, des plantes sacrées, des astres, des animaux, la pluie et les 4 points cardinaux. Chaque figures étaient groupées par pair. Ces peintures correspondaient à des chants, des prières, des supports de médiation, à des narrations de mythe,…Le blanc représentait l’Est ; le jaune l’Ouest ; le bleu le Sud ; le noir le Nord. La mise en scène obeit à des règles rigoureuses qui ne peuvent pas être modifiées. Les Navajos dessinent le motif à partir du centre et de gauche à droite en faisant glisser entre leurs doigts des matières colorées. Le cadre est généralement limité par un arc en ciel et ouvert à l’Est par où peuvent rentrer les puissances bénéfiques.
Les représentations géométriques sur les nappes, les peintures de sable et les tissages Navajos représentent les propres dessins du ciel, du soleil, de la terre, de la lumière, de la pluie,...
Les femmes Navajos sont reconnues pour leur excellence dans le tissage. Selon la lègende, Femme-Araigné leur aurait appris à tisser le coton et les fibres de Yucca.